Education positive : une question d’équilibre, l’excellent livre de Marie Chetrit

La vulnérabilité des jeunes parents face aux réseaux sociaux

Durant mes congés de maternité, comme beaucoup de jeunes parents, je me sentais un peu isolée. En réponse à cela, j’ai passé beaucoup de temps sur les réseaux sociaux afin de me mettre en lien avec d’autres jeunes parents (enfin, surtout d’autres jeunes mamans). 

Sur les réseaux, on trouve tout est son contraire en terme de conseils sur la parentalité. Et ce qu’on y trouve manque souvent de nuance. Avec le développement des neurosciences, de nombreuses pratiques éducatives  sont  présentées comme LA seule façon valable d’élever son enfant au risque de « détruire » son cerveau, preuves scientifiques à l’appui. Ces approches, bien qu’elles partent d’une volonté d’informer les jeunes parents manquent de nuances et de prise en considération des réalités et des personnalité de chacun. Toutes ces lectures m’ont empếchée de faire confiance à mes intuitions de jeune maman au moment où j’avais plutôt besoin de booster ma confiance en moi. 

Un livre à mettre dans les mains de tous les jeunes parents

Pour mon anniversaire, la marraine de ma fille m’a offert ce livre de Marie Chetrit :  « L’éducation positive : une question d’équilibre? – Démêler le vrai du faux de la parentalité bienveillante »

J’ai lu ce livre avec beaucoup d’enthousiasme et un énorme soulagement. Marie Chetrit reprend les grandes idées reçues de la parentalité et elle y remet ce dont elles manquent souvent : de la nuance. Elle détricote les arguments qu’on retrouve sur les comptes liés à la parentalité. Elle redonne une juste place aux connaissances scientifiques et principalement celles sur les fameuses neurosciences.

Marie Chetrit elle est mère  et belle-mère de 4 enfants, et son expérience de parents se ressent dans le pragmatisme et la simplicité avec laquelle elle écrit. Ce livre aborde de nombreux sujets : l’autorité, les violences éducatives ordinaires, l’alimentation, le sommeil etc. Une vraie pépite que je conseille à tous et toutes pour (re)prendre confiance dans ses compétences parentales. 

Je vous partage un passage que je chéris tout spécialement dans ce livre. Celui que j’ai même surligné dans mon exemplaire du livre (Oh, sacrilège!) : 

« Être parent, aimer son enfant, est compatible avec le fait de ressentir une pulsion agressive envers son lui : ce n’est pas très politiquement correct de le dire, mais c’est pourtant une réalité. Être parent, c’est s’accorder autant de bienveillance qu’on en témoigne à son enfant, c’est s’accorder le droit à l’erreur, sans dramatiser. Sinon, comment apprendra-t-il lui qu’il a le droit d’échouer et de se le pardonner?  »